La Grande Guerre marque le soulèvement de la population générale contre l’hégémonie des guildes de mages et dont le point de départ retenu est l'exécution du prétendant légitimiste au trône de France , à Paris, le 11 juin 1897. Cette mise à mort publique et particulièrement sordide a entraîné une révolte massive, puis la constitution progressive de ce qui deviendra d'abord l'Union Européenne, puis la Communauté Économique Européenne.

Considérant que le conflit n'a pas opposé de nations - les unifiant au contraire contre un ennemi commun - aucune armistice n'a été réellement signée, ne marquant ainsi jamais officiellement la fin du conflit. Les historiens retiendront ceci dit le 23 mars 1907, date du début des procès qui ont été mis en place lorsque les affrontements ont pris fin.

Les livres d'histoire détaillent longuement les déviances des guildes de mages, qui ont longtemps gangrené le pouvoir dans le monde, maintenant les foules dans l'ignorance pour conserver leurs pouvoirs et privilèges. Mais même les plus fortes oppressions n'ont jamais empêché l'Homme de viser le progrès, et aux balbutiements de l'ère industrielle, les progrès de la technique ont été fermement entravés par le pouvoir en place à travers le monde.

La liste des attentats perpétrés contre les gouvernements européens et les répressions qui ont suivi, est longue, variant de pays en pays, mais en France on retiendra l'exécution publique de Charles de Bourbon, le 11 juin 1897. L'homme a été arrêté à son domicile parisien dans la nuit du 4 juin et enfermé en prison sans procès lorsque le gouvernement du président Denis Barrault l'a accusé d'acte de terrorisme, pour avoir financé la production d'armes utilisées lors des attentats de Paris, le 30 mai de la même année.

Les récits autour de son exécution sont nombreux, varient de pays en pays, même d’interlocuteurs en interlocuteurs car les livres d'histoire ont opté pour la pudeur dans leur exposé des faits. Alors la croyance populaire s'est emportée et il est certain que la foule a été témoin et même entraînée dans de terribles actes de barbarie lors des derniers instants de de Bourbon.

Sans tomber dans l'aveuglement, car il est évident que les guildes de mages se gorgeaient du pouvoir qu'elles avaient amassé, la mort de De Bourbon n'a pas été une exécution mais un affrontement entre le nécromancien et des mages. La bataille a été féroce, a effectivement fait des victimes collatérales, et s'est conclue sur la défaite du mage, sans que son corps ne soit retrouvé pour autant.

Horrifiés par la nouvelle, le reste de l'Europe a suivi le soulèvement français et petit à petit, le peuple Européen s'est soulevé contre son oppresseur, même si tout était statistiquement perdu d'avance. Les mages ont remporté les premières batailles, mais cette défaite était calculée, puisque le courageux sacrifice de ces hommes et femme permettait à l'industrie de continuer à progresser pour armer les combattants suivants.

Les affrontement ont été éprouvants et les pertes nombreuses. Les récits de soldats parlent d'une armée de bêtes monstrueuses assistant les mages. Mais la persévérance des nations, alors unies sous la même bannière par un gouvernement de guerre, centralisés, a permis de renverser le cour de la bataille et aux humains de l'emporter.

Il est largement passé sous silence que dans les premiers temps, des mages étaient parmi les rangs des “humains”, dans des bataillons dédiés ou non et qu'ils se sont aussi battus contre la menace bien réelle que certaines guildes représentaient. Nombre d'entre eux ont fini par déserter, ou emportés dans les rafles lorsque leurs services n'étaient plus requis.

Lorsque les guildes ont été défaites, décision a été prise de ne pas laisser aux Éveillés l'occasion de reconstituer leur société corrompue et de pousser la traque des éléments jugés dangereux. Afin de ne commettre d'injustices, des tribunaux spéciaux ont été mis en place de façon à déterminer le degré de menace que représentaient les éléments capturés, et la sentence appropriée.

Ces moments sombres de l'histoire appartiennent au passé, puisque l'UE a fini par déclarer la mort de vieillesse, en détention, du dernier mage qui n'avait pas été exécuté à l'époque. Les centres de confinement sont à présent vides, vestiges d'une époque révolue, en attente de reclassement. Les créatures éveillées sont éteintes, seules restent quelques ombres qu'il convient de dissiper dès qu'elles sont signalées.

Autant dire que le reclassement n'est pas prévu de si tôt, puisque ces centres sont toujours en activité, loin des regards. Personne ne sait ce qu'ils y font, puisque personne n'en est jamais ressorti pour apporter son témoignage.

Si cet événement a été majeur eu Europe, on dit qu'il a eu des retentissement à l'international également et que tous ont suivi leur exemple et se sont défait du joug des mages et de la menace monstrueuse qu'ils représentaient.